Votre cerveau vous raconte des histoires en permanence. Il exagère, il dramatise, il invente des scénarios catastrophe qui n’existent même pas. Et le pire ? Vous tombez dans le piège à chaque fois.
Un message sans réponse ? Il vous fait croire que l’autre vous déteste. Une erreur au travail ? Il vous assure que tout est foutu. Résultat : stress, doutes, décisions bancales. Bref, il vous sabote en douce.
Bonne nouvelle, il existe des moyens de remettre de l’ordre dans tout ça. Votre cerveau adore les raccourcis, alors autant lui en donner des bons. Voyons comment le remettre à sa place.
Il vous ment (et il est doué pour ça)
Votre cerveau adore aller au plus simple, quitte à déformer la réalité. Il trie, filtre et remplit les blancs avec ce qui l’arrange. Ce n’est pas de la mauvaise foi, c’est juste son mode de fonctionnement (mais c’est pénible, on est d’accord).
Oriane Marie, praticienne en thérapie comportementale et cognitive à Lyon, nous le dit : « Le cerveau fonctionne par biais cognitifs, et on en est rarement conscients ». Vous repérez plus facilement les informations qui confirment vos croyances. Et tout ce qui va à l’encontre ? Poubelle.
Ajoutez à ça l’effet de négativité : votre cerveau retient cinq fois plus les mauvaises nouvelles que les bonnes. Une critique et vous oubliez tous les compliments reçus avant. Logique, non ?
Il vous fait prendre de mauvaises décisions
Vous pensez être rationnel ? Pas vraiment. Votre cerveau fonctionne en mode « gain immédiat ». Ce qui est bon sur le moment l’emporte sur ce qui est utile à long terme (c’est pour ça que vous scrollez au lieu de bosser).
En plus, il adore simplifier les choix. Trop d’options ? Il bloque. Il va vers le plus familier, pas forcément le meilleur. Voilà pourquoi vous prenez toujours le même plat au restaurant, même en voulant changer.
Et puis, il surévalue ce qu’il possède déjà. C’est pour ça que vous gardez des objets inutiles ou des relations toxiques. Parce qu’au fond, il préfère l’inconfort du connu à l’inconnu total.
Il amplifie vos émotions (et il s’amuse bien)
Le cerveau adore réagir au quart de tour. Un simple stress devient une montagne. Une petite contrariété ? Il part en mode panique. Parce que son but, c’est de vous protéger (même quand ce n’est pas utile).
Il vous fait aussi croire que vos émotions sont des vérités absolues. Vous vous sentez nul ? Il vous convainc que vous l’êtes. Alors qu’en réalité, ce n’est qu’un état passager (mais il ne vous le dit pas, bien sûr).
Et puis, il adore le « tout ou rien ». Soit tout va bien, soit c’est la catastrophe. Pas de nuance. Résultat : vous dramatisez et vous stressez pour des détails. Fatigant, non ?
Comment reprendre le contrôle ?
D’abord, prenez conscience de ces pièges. Rien que le fait de savoir que votre cerveau vous joue des tours change la donne. La prochaine fois qu’il s’emballe, vous pourrez le remettre à sa place.
Ensuite, testez la « pause mentale ». Avant de réagir, demandez-vous : « Est-ce vraiment la réalité ou juste mon cerveau qui exagère ? » (Indice : c’est souvent la deuxième option).
Enfin, habituez-le à voir plus large. Posez-vous des questions, cherchez des contre-exemples, challengez vos pensées. Il déteste ça, mais il finira par s’adapter. Et là, c’est vous qui menez la danse.